S’ils sont des homonymes, le master et le mastère sont cependant deux types de formation assez différents, aussi bien au niveau du contenu que de la reconnaissance et du type d’établissements qui les préparent. On fait le point avec vous.
Master : le diplôme de référence à bac+5
Le master et le mastère sont donc deux intitulés à ne pas confondre.
Depuis l’harmonisation de l’enseignement supérieur européen et l’avènement du système LMD (Licence – Master – Doctorat), le master est devenu le diplôme de référence de niveau bac+5. Le diplôme est délivré par les universités, mais celui qui confère le grade de master est, quant à lui, remis par les grandes écoles (commerce, d’ingénieurs…).
Accessible deux années après la licence ou un parcours équivalent bac+3 (bachelor, par exemple), il sanctionne donc cinq années d’études post-bac et remplace les ex-DEA et DEES à l’université. Dans le cadre des masters universitaires, il existe deux types de parcours : le master fondamental et le master spécialisé. Ils sanctionnent deux années de formation initiale ou continue, après une licence fondamentale ou professionnelle ou un diplôme équivalent (Bac+3) pour obtenir une qualification à finalité de recherche ou professionnelle.
Le Mastère : une spécialisation de haut niveau pour les bac+5
Mais le diplôme universitaire bac+5 a des synonymes qui pourraient prêter à confusion pour ceux qui souhaitent poursuivre les études après avoir validé un diplôme bac+3, par exemple. Parmi eux, le mastère, un diplôme préparé partiellement ou totalement en anglais, selon les écoles.
Cependant, les mastères sont plus intéressants lorsqu’ils sont spécialisés. En effet, ces mastères là, qu’on appelle communément les « Ms », correspondent à un label crée par la Conférence des grandes écoles (CGE). Ils permettent de valider une spécialisation de haut niveau de la part des titulaires d’un bac+5 voire et de certains bac+4. Aussi, le mastère spécialisé est une marque déposée auprès de l’Institut national de la protection industrielle. Toutefois, cela ne constitue pas un frein au développement des mastères ou des mastères professionnels qui sont plutôt des diplômes d’école. Toutefois, ces derniers ne sont pas accrédités par l’Education nationale, il est donc impossible de faire valoir une équivalence dans ce cas.
En somme, il s’agit d’« une formation post-diplôme d’une durée d’au moins deux semestres, incluant des enseignements théoriques, un travail personnel de recherche en entreprise et la soutenance d’une thèse professionnelle », selon la définition de la Conférence des Grandes Ecoles. Sa finalité est donc de permettre l’acquisition d’une compétence professionnelle complémentaire à la formation initiale.